David Wagala
Acting Chief of Investigations
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About this Video

Country of Origin:
South Africa
Interview Date:
October 16, 2008
Location:
Kigali, Rwanda
Interviewers:
Batya Friedman
John McKay
Videographer:
Patricia Boiko
Timestamp:
12:34 - 19:18

Transcript

0:00
Batya Friedman: So, for the women that you interviewed, who were raped, when you were looking for witnesses – you probably had a chance to interview many women who had been raped. Over time, did you find better ways to ask questions or if you were to recommend, if this situation happens again and there’s another investigator somewhere else for another tribunal, needing to do the same kind of thing, do you have suggestions how to go about this part of the investigation, in a reasonable way, or things to avoid?
0:40
Interpreter: Donc, en matière de violences sexuelles, comme par exemple pour les cas des femmes violées que vous aviez, vous avez interrogées, si avec le temps, vous avez trouvé des moyens, un peut, de meilleurs moyens de les, de, de, de leur poser les questions, de prendre cela en charge et si vous aviez, vous avez des conseils à donner à l’avenir, si une telle situation se présente, comment pourriez-vous conseiller les, les enquêteurs pour qu’ils prennent en charge de manière adéquate ces femmes violées, avez-vous des conseils à donner dans ce sens, vu votre expérience dans le domaine?
1:25
Bon, c’est que, quand nous sommes arrivés, nous n’avions jamais reçu de formation initiale pour nous permettre de nous confronter à ce genre de cas, de situations, ce sont des expériences que nous avons acquis tout au long de notre travail. Nous nous sommes adaptés, en, en fonction de l’état mental de la personne que nous rencontrons.
1:46
Le seul conseil que je donne dû à mon expérience, c’est que lorsqu’on rencontre une personne traumatisée, il y a des façons, donc on ne doit pas poser les mêmes questions qu’on pose à une, à une personne normale, il faut aller de manière tout à fait, il faut aller en douceur et ensuite demander, poser des questions qui ne blessent pas, qui ne perm-, qui ne renouvellent pas la blessure que la personne a vécu.
2:17
Mais bon souvent, ces personnes sont bloquées et il faudrait, souvent quand nous allons sur le terrain et que nous rencontrons des difficultés, ces femmes-là sont traumatisées, nous, nous, nous arrêtons l’enquête, nous faisons appel à des, à des psychologues qui passent, qui expliquent les choses aux femmes, aux personnes violées avant qu’on intervienne pour préparer la personne psychologiquement.
2:43
Et ce, moi j’ai organisé un séminaire, bon on a organisé un séminaire avec des, des collègues, j’ai fait un petit livret, que j’ai expliqué aux collègues la manière de procéder avec les témoins normaux et avec les témoins violés. Alors j’ai ce petit document que j’avais distribué aux collègues sur lequel on a débattu.
3:06
Interpreter: So you know when we first went on the field we had no training whatsoever on how to deal with raped women, traumatized people. So it is with experience, gathering experience in our work, we know now that we have to adapt to the mental status of the person we are investigating. We have different ways of putting questions to a normal person as compared to a traumatized person.
3:38
Interpreter: And that we don’t, we put the questions in order not to hurt their feelings or to trigger again the trauma for them to relive it again. So now we are at the stage where we appeal to the assistance of psychologists who go first on the field and prepare the victims so that they are ready to take our questions. We, also we have organized some training seminars with colleagues and I have prepared two booklets on how to go about putting questions to normal people and to traumatized people.
4:18
BF: Could you give us some examples of the kind of question, the way you might ask a question of someone who was normal versus someone who was traumatized or had been raped? Just so we have a sense of how the questions are different?
4:33
Interpreter: Est-ce que vous pouvez nous donner un exemple de comment, de type de questions que vous posez à une personne que vous considérer normale et du type de questions que vous posez à une personne qui a été violée, une personne traumatisée, comme ça on peut voir la différence? Pourquoi vous ne leur donneriez pas vos deux livrets là?
4:55
Non, non, je peux pas. Donc, la question que nous posons, la question à quelqu’un de normal, c’est de nous parler, bon on, on lui pose la question « Pouvez-vous nous expliquer ce que vous avez vu ou vécu? », une personne normale, c'est-à-dire que c’est une question ouverte. Bon, et à une personne traumatisée, nous ne pouvons pas lui dire « comment vous avez, de quelle manière vous avez été violée? »
5:27
Mais nous disons, nous posons une simple question « Avez-vous été violée? » et la personne va répondre que « J’ai été violée » « par qui? », bon, « par qui? » et le nom du violeur. Maintenant nous ne pouvons pas demander à la personne de nous expliquer la manière dont elle a été violée, ça ne fait que lui ressusciter sa douleur, sa souffrance pendant le moment du viol.
6:00
Interpreter: So, to a normal person, we, we can ask an open-ended question. We’ll tell, ask them, “Can you explain to us what you have seen or what you have experienced during the genocide?” But to a person who has been raped, we cannot, we just ask the question, “Have you been raped?” The person will answer yes. If she says yes, we’ll ask “By whom“? But we never ask her how it was done because this will rekindle her sufferings and this is what we’re trying to avoid.
6:38
BF: Thank you.