David Wagala
Acting Chief of Investigations
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Country of Origin:
South Africa
Interview Date:
October 16, 2008
Location:
Kigali, Rwanda
Interviewers:
Batya Friedman
John McKay
Videographer:
Patricia Boiko
Timestamp:
19:19 - 28:41

Transcript

0:00
Batya Friedman: So, I’ll change the topic a little bit. I’d like to ask now about just how it works, so you, you’re the investigator and you’re trying to get information about something and you’re going to approach someone, to ask questions.
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BF: How, how do you actually go out into the field and, and approach someone or explain to them that you might like them to be a witness or talk to them about what that would entail? Can you explain that whole process for us?
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Interpreter: Alors, pouvez-vous nous expliquer votre titre d’enquêteur, comment vous procédez avec les gens, comment vous approchez les gens, comment vous leur expliquez que vous aimeriez leur poser des questions, comment vous vous y prenez?
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Bon, habituellement, bon, quand on va sur le terrain, d’abord une mission d’enquête ça se prépare, nous préparons la mission donc nous nous documentons sur les évènements qui ont eu lieu dans la région donnée, nous avons aussi les noms, souvent, de certaines personnes qui ont été témoins oculaires des victimes et nous avons aussi des listes des autorités que nous pouvons rencontrer, par exemple le Procureur, le responsable de la police ou de l’armée de la région.
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Lorsque nous partons, le plus souvent, nous rencontrons le maire, les, à l’époque il y avait le maire, nous rencontrons le maire, nous rencontrons donc les associations des victimes, c’est le plus souvent ces associations-là qui nous indiquent, qui donnent les noms des témoins que nous devons rencontrer.
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Ils nous disent « voilà, telle personne, telle personne sont venues se plaindre chez nous qui ont été victimes de ceci, de, soit de viol, soit d’agression physique, soit ils sont des rescapés, c’est à partir de ces données que nous avons recueillies auprès des autorités et des, des associations ou bien auprès des, des, du Procureur, c'est-à-dire les procès verbaux rédigés par le Procureur. Tous ces éléments, c’est avec ça que nous, que nou commençons, débutons notre enquête.
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Interpreter: What I can tell you is that investigation missions are to be prepared. First of all, we, we document all the events that have taken place in a given village or district or commune and then how do you go about identifying our potential witnesses – you have lists of authorities, you meet them,
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Interpreter: You meet the prosecutors if there is one, you meet the mayors, all the administrative officials, you meet the associations of victims. These are the ones who give us the names of these potential witnesses. And also we, we, we read all data collected on the spot and that’s when we are ready, that we go on the field.
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BF: So what, when you were to talk with someone that you think would be a good witness, what is a typical conversation with them like, to help them understand what it would mean to be a witness – how, how would you go about having that conversation with someone?
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Interpreter: Alors, une fois que vous avez identifié disons les témoins potentiels, comment vous y prenez-vous pour établir une bonne conversation, un bon entretien avec quelqu’un que vous considérez comme un bon témoin?
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Note: Gap in Interview. Gaps occurred due to interruptions during the interview, technical issues, or corrupted data files.
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Bien, généralement nous commençons par un rendez-vous pour demander au témoin qu’il nous précise où nous devons le recevoir. Donc lorsque nous avons la réponse, nous préparons le lieu du rendez-vous, le lieu de l’interview. Lorsque le témoin arrive, on le salue, on le fait asseoir, nous déclinons notre identité, nous disons pourquoi nous sommes là et nous voulons le voir.
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Et nous le mettons en confiance en lui disant que ce que nous, les questions que nous lui posons ne le concernent pas mais c’est pour le travail du Tribunal, il est, il n’est pas notre ennemi mais souvent, il est, il est de notre côté, nous sommes du même bord, donc qu’il nous parle de manière ouverte et que la confidentialité de ses déclarations seront donc pré-, préservées et même son identité seront préservées. C’est la première manière de mettre le témoin à l’aise et d’entrer en conversation avec lui.
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Interpreter: So what we first do in that case is that we make an appointment and agree on the place to where we are going to meet, the place of the interview. Once that is settled, at the date of the appointment, we go there, introduce ourselves, and we try to create an atmosphere of trust and confidence.
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Interpreter: We explain to the potential witness that the questions we are asking him are not really directed against him. We don’t know, don’t – are just relevant for the work of the ICTR, for what we are doing. So we start talking to him and if there is this atmosphere of confidence then we start putting questions. Vous préparez des questionnaires?
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Oui, on prépare des questionnaires.
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Interpreter: Mais ce n’est pas le premier jour que vous montrez les questionnaires?
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Non, pas le premier jour.
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Interpreter: Okay, this is just for the first approach – on that occasion, no questionnaires, we don’t use the questionnaire that we have prepared to, to, to interview the, the witness, they are already prepared.
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Bon, avant le travail, parce que nous ne pouvons pas prendre tout le monde comme témoin, avant de commencer à travailler soigneusement avec le témoin, nous lui posons une question générale sur ce qui s’est passé, pour jauger ses connaissances, s’il est bon témoin ou un témoin superficiel, c’est en fonction des réponses qu’il nous donne d’une manière générale que nous le retenons comme témoin pour pouvoir préparer des questionnaires et approfondir l’interview avec lui.
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Interpreter: Okay, so first we just ask them general questions to ascertain that they have knowledge of what happened, because we want very good witnesses, not just people, fancy people coming here telling stories. So the first interview is meant to identify the good potential witnesses. And it is only after that that we can prepare the questionnaire and submit it to the witness.
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BF: So once you’ve identified someone whom you think would be a good witness, so they have, they, they’ve answered the general questions well and they’ve answered your detailed questions well so you think, “Yes, this person would be a good witness,” and you ask them about coming to Arusha to testify, what are the different kinds of reactions you have gotten from the people, when you’ve asked them to be witnesses?
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Interpreter: Donc, maintenant que vous avez identifié votre bon témoin potentiel, il a répondu correctement à vos questions générales et tout, comment réagissent-ils quand vous leur demandez de venir déposer à Arusha, d’une façon générale?
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Il y a généralement deux, deux réactions. Certains disent que « je suis prêt à aller témoigner à Arusha », d’autres, pour des raisons personnelles, disent que « je ne veux pas aller à Arusha témoigner ». Nous, nous enregistrons souvent ces deux réponses, bon c’est le plus souvent le témoin réticent parce qu’il ne sait pas, pour sa sécurité, comment il va procéder mais avec des explications complémentaires, ils finissent souvent par accepter, mais certains refusent catégoriquement « je peux vous donner ma déclaration mais je ne serai pas à Arusha pour témoigner ».
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Interpreter: So generally speaking, once we identify good witnesses we register two types of reactions. Some are ready to go immediately; others are very reluctant because they fear for their security, but many times, when we explain to them, they end up agreeing to go to testify.
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BF: Okay.